Le pouvoir soviétique connaît depuis fin 1941 le sort des Juifs en zone occupée. Il n’y est pas insensible mais fait face à un dilemme : évoquer le sort des Juifs ne reviendrait-il pas à accepter les critères raciaux nazis contre lesquels il lutte ? Et surtout, en terme de mobilisation des Soviétiques, toute insistance sur le massacre des Juifs n’aurait-elle pas comme conséquence de renforcer l’idée reçue, selon laquelle les Nazis « ne s’en prendraient qu’aux communistes et aux Juifs » et donc ces exactions ne les concerneraient pas ?